La Coordination internationale des travailleurs de l’automobile a devant elle un grand avenir, dans lequel nous sommes tous engagés.

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La marche du 21 février de plus de 300 participants était combative, avec des chansons, des danses et des slogans des camarades travailleurs sud-africains, où étaient insérées des petites allocutions combatives. Ont participé aussi 30 à 40 camarades travailleurs de Scaw-Metal en lutte pour leurs postes de travail, avec qui un lien de solidarité avait été noué auparavant. Dans son discours, la maire de Vereeniging a salué la conférence.

Le nouveau Groupe international de coordination (ICOG) a été élu, un groupe fort de 10 membres venant d’Afrique du Sud, d’Inde, des Philippines, de Tunisie, de Colombie, d’Allemagne et du Brésil.

La conférence reposait sur les « quatre piliers » éprouvés :

1.) l’Assemblée des délégués démocratiquement légitimée, avec 5 voix pour chaque pays,

2.) les huit forums thématiques, avec une discussion tous azimuts sur des questions émanant du programme de lutte :

* La lutte pour les emplois et pour la protection de l’environnement

* La lutte pour l’unité syndicale

* L’émergence de pays néo-impérialistes

* Les travailleurs dans la lutte pour la paix mondiale, contre le fascisme et l’évolution droitiste des gouvernements

* Le pouvoir des femmes

* L’« industrie 4.0 » et l’électromobilité

*Xénophobie, racisme, machisme, migrants

* Une société sans exploitation ni oppression est possible – des perspectives sociétales de notre lutte.

3.) Les six forums sur les groupes automobiles : Daimler/Nissan/Renault, GM/PSA/Opel/Fiat, VW/Audi/Porsche/SEAT/MAN, Ford, Bosch/sous-traitants et BMW, avec l’orientation sur l’amélioration du niveau de la collaboration des personnels d’un groupe et avec l’élection de nouvelles/nouveaux porte-paroles.

4.) Le programme pour tous les participants avec les rapports des pays, le débat final, la manifestation et le programme culturel attrayant.

Tous ont tiré des enseignements des disputes et des luttes contre des fermetures d’usines, contre l’extension du travail intérimaire et de contrats à durée déterminée, contre la tactique de jouer l’environnement contre l’emploi, mais aussi contre l’évolution droitiste et la fascisation des gouvernements. Souvent, ces luttes doivent être menées avec une grande fermeté contre l’oppression ouverte, comme en Afrique du Sud, au Maroc, en Tunisie, en Inde, en Indonésie, aux Philippines, en Iran, en Turquie, au Brésil et en Colombie.

Contre les tentatives de chantage par les groupes automobiles, contre la division et la démoralisation, les travailleurs doivent faire face au mode de pensée petit-bourgeois social-chauvin et petit-bourgeois-anticommuniste. L’échange d’expériences animé a été enrichissant pour tout le monde.

L’Assemblée des délégués a décidé d’un programme international de lutte qui, encore amélioré par des motions, constitue une importante ligne directrice commune pour l’avenir. Il contient les revendications les plus importantes contre l’offensive d’exploitation, comme : pour la semaine de 30 heures avec compensation intégrale du salaire, contre la division par le travail intérimaire, par les contrats à durée déterminée, par les contrats d’usine et par l’externalisation, pour une meilleure protection de la santé, contre l’oppression politique et le harcèlement moral, contre le développement droitiste des gouvernements, pour un débat de stratégie sur une alternative sociétale et socialiste et pour des journées communes de combat comme le 1^er Mai. Le programme de lutte se caractérise par des positions claires :« Renforçons l’unité des mouvements écologique et travailleur », pour « l’évolution permanente de l’unité syndicale en tant qu’organisation de lutte », « pour la libération de la femme » et « contre tout bourrage de crâne anticommuniste, antirévolutionnaire et anti-anticapitaliste ».

Sur la position contre le bourrage de crâne anticommuniste, antirévolutionnaire et anti-anticapitaliste, il y a eu une large discussion. Ce bourrage de crâne est utilisé dans le monde entier comme méthode principale de la classe dirigeante contre le mouvement ouvrier et syndical militant. Une nette majorité a estimé que l’IAC doit prendre clairement position contre cette méthode. Le programme de lutte a ensuite été adopté à l’unanimité avec 7 abstentions.

Les associations de jeunes, CYL d’Afrique du Sud et Rebell d’Allemagne, ont mis sur pied, avec de nombreux participants internationaux, un programme culturel passionnant. La fraternisation a continué le soir dans la Lodge, où logeaient presque tous les participants.

Une grande réussite a été l'auto-organisation et l'autofinancement de l'ensemble de la conférence. Plus d'une centaine d'assistants ont eu beaucoup à faire en Afrique du Sud avant la conférence : hébergement, nourriture, transferts de l'aéroport et de la Lodge vers la salle de la conférence, sécurité, équipement technique, installation dans la salle, soins de santé et bien d'autres choses encore. Quelques semaines avant la conférence, la police avait imposé des dizaines de conditions, ce qui a coûté beaucoup d'énergie et d'argent.

Avec l'élection du nouveau Groupe international de coordination, ont été déterminés le mandat pour le développement futur de la Coordination internationale des travailleurs de l'automobile et la décision de préparer la 3^e Conférence internationale des travailleurs de l'automobile en 2025.